La proposition de valeur de medFEL, c’est aussi des conférences sur les enjeux du secteur. Durant 2 jours, medFEL 2023 vous propose un programme autour de l’engagement de la filière fruits et légumes dans les objectifs de développement durable.
Découvrez le programme
Mercredi 26 avril
10 H 30 : Prévisions européennes de récoltes des abricots
Intervenants – Bruno Darnaud (AOP abricots de France), Tomas Bosi (CSO Ferrara), Santiago Vazquez (Cooperativas Agroalimentarias).
14 H 00 : Anticipations de plantations de melons
Intervenants – Myriam Martineau (présidente AIM), Jérôme Jausseran (responsable communication AIM), Marion Mispouillé et Rémi Javernaud (animateurs AIM).
15 H 30 : Défi climatique : les filières agri-agroalimentaire à l’heure de la transition agro-écologique
Durée 1 H 30 – Une conférence du sociologue Jean VIARD animée par Olivier Masbou, journaliste
Sociologue et directeur de recherche associé CEVIPOF-CNRS, Jean Viard est un fin connaisseur de la société française, notamment de la ruralité et des politiques agricoles.
Il nous apportera son regard sur la façon dont l’agriculture française va participer à la transition agro-écologique à travers une conférence exceptionnelle : « Défi climatique : les filières agri-agroalimentaires à l’heure de la transition agro-écologique », le mercredi 26 avril à 15 H 30.
« Le nouvel enjeu, c’est le réchauffement climatique, le combat pour gagner la lutte contre ce réchauffement. Et je suis convaincu que l’on va la gagner » explique-t-il (France Inter, 30 octobre 2022). Si le constat est désormais partagé par le plus grand nombre, les opinions divergent sur les méthodes à utiliser pour lutter contre le réchauffement climatique.
Cette conférence sera animée par Olivier Masbou, journaliste.
17 H 00 : Repenser la gestion de l’eau dans un monde en transition
Durée 45 mn – Animation Florence Rabut, rédactrice en chef de Végétable
Intervenants – Nathalie Broussard (dirigeante AGRO-RESSOURCES), Yvan Caballero, (hydrogéologue BRGM), François Gontard (directeur général adjoint BRL) et Jean-Michel Clerc (chargé de mission Expert Eaux Géosciences Risques AD’OCC).
Avec le dérèglement climatique et le contexte de la transition agro-écologique, nos territoires comme notre agriculture sont confrontés à des défis sans précédent concernant un usage sobre de l’eau. L’irrigation ou la lutte contre le gel enflamment les débats opposant des visions divergentes. Pourtant, l’irrigation présente l’un des moyens de s’adapter et d’atténuer les effets du changement climatique. Une bonne gestion du cycle de l’eau passe nécessairement par un stockage de l’eau dans des zones humides, des sols, des lacs de nouvelle génération et les nappes, nous rappellent les experts scientifiques. Les débats portent aussi sur la réutilisation des eaux usées traitées, un enjeu majeur à la fois pour l’aménagement et la gestion des territoires, tout comme l’urgence de trouver des solutions à mobiliser. Alors, sur quels consensus forts s’appuyer pour transformer repenser la gestion de l’eau dans la globalité ?
Jeudi 27 avril
10 H 00 : Quelles perspectives pour le marché Bio ?
Durée 45 mn – Animation Florence Rabut, rédactrice en chef de Végétable
Intervenants –Alexandra Farnos (consultante spécialiste du marché biologique), Nordine Arfaoui (directeur UNI-VERT), Cédric Banelli (acheteur PROSAIN) et Vincent Martin (acheteur Fruits & Légumes NATURALIA).
En 2021, la valeur des achats alimentaires issus de l’agriculture biologique a reculé de 1,3 % comparé à l’année précédente. Cette moyenne cache des disparités importantes. En filière fruits et légumes, des produits sont à la peine de façon significative, entraînant des déconversions dans certaines filières. A cela s’ajoute le contexte inflationniste qui fragilise 7 millions de foyers supplémentaires en France, dans une tendance européenne, sachant qu’en moyenne un produit bio reste plus cher que son équivalent conventionnel. En 2022, la conséquence est un coup d’arrêt pour la consommation alternative, même si sur le long terme, la bio reste sur une dynamique forte (+15,5 % de croissance du CA entre 2019 et 2022, 24 % des paniers comprennent au moins un produit bio tous produits confondus*). Dès lors, comment relancer la dynamique du bio dans le panier des consommateurs ? Les dernières études pointent un besoin de réassurance plus fort, et la nécessité de réaffirmer les fondamentaux pour lever les doutes sur les bénéfices du bio : plus environnemental, local, nutrition. La filière fruits et légumes bio peut-elle montrer l’exemple dans ce domaine ?
*Etude NielsenIQ
11 H 00 : Remettre de la valeur dans l’alimentation : comment s’y prendre ?
Durée 45 mn – Animation Florence Rabut, rédactrice en chef de végétable
Intervenants – Catherine Baros (responsable des études consommateurs et RHD, CTIFL), Frédérick Basset (consultant PERF-ALIM), Thierry Mellenotte (directeur général PINK LADY EUROPE), Antoine Gricourt (directeur achats fruits et légumes, AUCHAN), François Moulias (directeur général COMPAGNIE DES AMANDES) et Denis Digel (maraîcher et administrateur IFLA : Interprofession fruits et légumes d’Alsace).
Notre filière devra se résoudre à composer avec un contexte inflationniste long, dopé par des coûts de production qui devraient rester à des niveaux élevés. Perfusés à longueur de journée dans des discours anxiogènes sur le « pouvoir d’achat », les citoyens-consommateurs hésitent, freinent, semblent délaisser pour un temps les produits de segmentation pour revenir aux basiques. La responsabilité des acteurs amont-aval de ne pas mettre de l’huile sur le feu en parlant « prix et promotions », plutôt que « valeur », devient immense. Ce contexte interroge la capacité d’influence des acteurs de notre filière : arriverons-nous à revaloriser l’alimentation au niveau sociétal, c’est-à-dire (re)mettre dans la tête du consommateur que ce qu’il mange ne coule pas de source et à de la valeur ? Certaines productions en baisse, les importations en hausse, sont autant d’indicateurs qui doivent interpeller. Quelles sont les initiatives qui peuvent inverser la tendance ?
14 H 30 : Souveraineté alimentaire : comment mieux nourrir le monde de demain ?
Durée 1 H 30 – Une conférence de l’ingénieur agronome Jean-Marie Séronie, animée par Olivier Masbou, journaliste
Ingénieur agronome et expert-comptable, Jean-Marie Séronie est membre de l’Académie d’Agriculture de France. Il en est actuellement le responsable de la section économie et politiques agricoles. Il est également l’auteur de « 2041, l’odyssée paysanne pour la santé de l’Homme et de la planète ».
Jean-Marie Séronie interviendra en conférence exceptionnelle sur le sujet : « Souveraineté alimentaire : comment mieux nourrir le monde demain ? », le jeudi 27 avril à 14 H 30.
L’agression russe contre l’Ukraine en février 2022 a remis la question de la souveraineté alimentaire au cœur des préoccupations des États et des gouvernements. Notamment en Europe où ce sujet avait tendance à être oublié. Les conséquences des variations climatiques sur l’agriculture viennent renforcer l’incertitude. L’agriculture française est-elle bien armée pour affronter cette situation ?
Cette conférence sera animée par Olivier Masbou, journaliste.
16 H 00 : Énergie : l’agrivoltaïsme, une solution pour les productions de fruits et légumes ?
Durée 45 mn – Animation Olivier Masbou, journaliste associé SOCOPAG
Intervenants – Christian Dupraz (Directeur de recherche en agroforesterie et agrivoltaïsme à l’Inrae), Stéphanie-Anne Pinet (Déléguée générale de France Agrivoltaïsme), Loïc Mairesse (Enoé) et André Bernard (Administrateur de France Agrivoltaïsme).
La facture énergétique augmente considérablement pour tout le monde, entreprises et particuliers. Les filières fruits et légumes n’échappent pas à cette situation. Même si, il faut l’espérer, ce phénomène serait conjoncturel, il faut réfléchir, ne serait-ce que dans une perspective de durabilité des productions, à trouver de nouvelles sources d’énergie. L’agrivoltaïsme, en plein développement, avec de premières expériences en fruits et légumes, peut-il être une des solutions tout en apportant un revenu complémentaire aux producteurs ?