Pomme : Relier vergers et consommateurs

Article rédigé par Florence Rabut, rédactrice en chef de Végétable. Cet article est publié en exclusivité en primeur sur notre site et à paraître dans l’édition de mars 2024 de Végétable.

Six mois après le lancement officiel du projet (Ré)génération fruit, deux premiers volets ont été engagés : le verger et la compréhension des consommateurs.

 

Les deux premiers volets de (Ré)génération fruit ont démarré, selon Christelle Bertin, directrice marketing et communication de Blue Whale, lors d’une prise de parole au Fresh Produce Forum lors du Fruit Logistica à Berlin, dans un contexte de « changement climatique ». Pour rappel, (Ré)génération fruit est un projet de recherche en agroécologie 2023-2028 pour la filière pomme porté par six acteurs, dont le groupe Blue Whale en chef de file, cofinancé par France 2030 et BPI France. L’objectif est ambitieux : en cinq ans, il s’agit d’expérimenter et valider des itinéraires techniques agroécologiques basés sur les principes de l’agriculture régénératrice, prouver qu’ils sont pérennes économiquement, pour le producteur, et apportent un mieux-être à la fois environnemental et sociétal, intégrant les aspects santé et nutrition des fruits.

 

L’expérimentation en verger est donc enclenchée, coordonnée chez Blue Whale par Séverine Maldes, « avec dès le départ le souci d’entrer dans l’équation la donnée économique du verger, pour ne pas se retrouver, au final, dans une dualité environnement contre productivité », souligne Christelle Bertin. L’autre volet engagé est celui de la consommation, dans une dimension internationale. Une partie coordonnée par l’un des partenaires du projet, Cendrine Auguères, enseignante-chercheuse à l’école d’ingénieurs de Purpan. L’enjeu est de comprendre en profondeur l’appétence et les ressorts de la consommation de pommes dans plusieurs zones de commercialisation : Asie, Amérique latine, Europe du Nord (notamment par des enquêtes en Allemagne au moment du salon berlinois). « L’idée est de déterminer en amont les débouchés, les critères d’achat, les préférences, comprendre en profondeur les consommateurs finaux et obtenir un panorama de ce qui se passe en magasin. Croiser toutes ces données avec ce que l’on sait déjà et ce qu’on ne sait pas, pour construire une nouvelle proposition de valeur », commente Christelle Bertin. Et surtout, in fine comment ces aspects d’agriculture plus vertueuse peuvent être traduits jusqu’aux clients (BtoB) et consommateurs (BtoC). « Par exemple, si on réussit à réduire les pesticides de 10 % et les pertes en vergers de 50 %, il faudra trouver la façon dont on le présente au BtoB et comment on peut raconter quelque chose de fort au BtoC. » Pour l’heure, les données sont collectées.

 

Photo :  Csif1
Crédit : DR

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